Lina Giampietro, aidante depuis 40 ans

À la tête de l’Association des sclérosés en plaques Loire sud (ASEPLS) depuis 2004, Lina Giampietro se dévoue aussi depuis quatre décennies pour les membres de sa famille atteints de diverses maladies ou porteurs de handicap.

« Quand je vois tous ces gens autour de moi qui ne sont pas épargnés par la vie, je me dis que je n’ai vraiment pas le droit de me plaindre. Alors, je ne m’écoute pas. » Le sourire de Lina Giampietro n’est ni feint, ni trompeur. C’est juste sa manière à elle de garder foi en l’avenir.

20 ans de présidence associative

Car si cette Stéphanoise a, personnellement, été préservée (elle a une affection auto-immune déclarée également), elle vit depuis des années au contact direct et quotidien des souffrances et des difficultés des autres.
En tant que présidente de l’Association des sclérosés en plaques Loire sud (ASEPLS, 230 adhérents à ce jour) depuis 2004 mais aussi en tant que fille, belle-fille, nièce, soeur et même maman. En effet, sa propre enfant, aujourd’hui quarantenaire, est atteinte d’une sclérose en plaque depuis l’âge de 14 ans.

« C’est quand je me suis tournée vers quelqu’un pour avoir du soutien que j’ai trouvé de l’aide et du réconfort auprès de cette association stéphanoise, explique Lina Giampietro. Je dois avoir une vocation à m’occuper des autres. »

Jeune retraitée, elle a fait toute sa carrière professionnelle, près de 40 ans dans le service de médecine du travail du BTP ; la rationalité des chiffres pour trouver un équilibre avec son insensée histoire personnelle.

« Le handicap, je connais, malheureusement »

Issue d’une fratrie de onze frères et soeurs, elle a commencé à côtoyer la maladie avec ses beaux-parents, puis son mari, ses parents… Voilà pourquoi, Lina Giampietro consacre l’essentiel de son temps à l’Association des sclérosés en plaques Loire Sud.

Cette association multiplie les initiatives et les rendez-vous dans plusieurs objectifs. Elle souhaite d’abord faire connaître cette maladie auto-immune du système nerveux central, qui peut générer des lésions provoquant perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles, fatigue, douleurs….
Elle aide, ensuite, à l’acquisition de matériels susceptibles de soulager les malades. D’une manière plus large, elle s’associe, enfin, à toutes les campagnes pour la défense des personnes en situation de handicap.

« J’aime faire plaisir »

Il y aurait 900 malades dans la Loire et 110 000 en France (avec 5 000 nouveaux cas par an). Au sujet de ces malades qui se battent « contre tout, pour tout », Lina Giampietro se dit « admirative » de leur force et de leur courage. Elle s’étonne quand on s’interroge sur sa propre résilience.

« Je n’ai pas besoin de reconnaissance, j’aime faire plaisir, tout simplement. J’écoute, j’essaie de les aider, de les réconforter… Moi, c’est la musique qui me console. J’adore », avoue cette amatrice d’accordéon. Avec le sourire, toujours.

> Plus d’infos sur l’association des sclérosés en plaques Loire sud (ASEPLS) au 06 59 29 98 01